Il y avait des reçus d’un restaurant où je n’étais jamais allée. Une carte de clé d’hôtel, de la lingerie inconnue, des serviettes usagées tachées de rouge à lèvres que je n’utiliserait pas. Il y avait des bouteilles de vin vides que je n’avais jamais vues chez moi.
Mon estomac s’est retourné lorsque j’ai pris conscience de la situation.
Au début, j’ai essayé de rationaliser. Peut-être que je réfléchissais trop, peut-être que ce n’était pas ce que l’on croyait.
Mais qu’est-ce que cela pourrait être d’autre ?
Au fond de moi, je le savais.
George ne nettoyait pas notre maison parce qu’il était attentionné ou qu’il pensait à moi. Oh non. Il s’agissait pour George de couvrir le désordre qu’il a créé.
Pendant que j’étais au travail, pendant que je me tuais à faire des gardes de nuit à l’hôpital, George invitait d’autres femmes à dîner chez moi. Il les amenait chez nous. Il riait avec elles dans l’espace même où notre famille avait partagé tant de repas.
Il se servait de mes soirées tardives pour se couvrir. Il nettoyait derrière lui comme si de rien n’était, effaçant toute trace de ses sales petits secrets.
